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Faut-il vraiment se méfier de l’intelligence artificielle dans le monde médical ?

14 avril 2025

|

5 min

Image de couverture pour Faut-il vraiment se méfier de l’intelligence artificielle dans le monde médical ?

Je me pose souvent cette question : faut-il vraiment se méfier de l’intelligence artificielle en santé ? On entend tout et son contraire. Certains en parlent comme d’une révolution salvatrice, d’autres la perçoivent comme une menace à notre métier. Alors j’ai voulu creuser un peu, en tant que jeune fondateur d’un navigateur web conçu pour les médecins, et surtout en tant qu’observateur curieux de l’évolution de la médecine de ville.


1. L’IA en santé : une alliée inattendue du quotidien


Un vrai gain de temps administratif

En médecine générale, on passe parfois plus de temps à rédiger, classer, cocher qu’à écouter. L’IA peut intervenir là : elle retranscrit les échanges pendant la consultation, pré-remplit des courriers, résume les dossiers ou déclenche des rappels patients. C’est du concret, et surtout : ça libère du temps pour le soin.


Une aide précieuse à la prescription

Des solutions comme celles de Synapse Medicine permettent d’assister les médecins dans leurs prescriptions. L’outil repère automatiquement les contre-indications, allergies ou interactions. Et il propose des alternatives pertinentes, mises à jour. Moi je vois ça comme un garde-fou, pas un remplaçant.


Des diagnostics plus justes et plus rapides

L’IA est bluffante pour analyser des images, des symptômes, des patterns. Par exemple, ChatGPT a diagnostiqué 85 % des cas présentés dans une étude, contre 65 % pour des médecins. Mais surtout, ces outils peuvent suggérer un diagnostic oublié, ou attirer notre attention sur une anomalie discrète. Une sorte de deuxième regard, toujours disponible.


Vers une médecine plus personnalisée

L’IA peut intégrer énormément de données : mode de vie, antécédents, âge, génétique… et proposer une prise en charge plus fine. Dans les pathologies chroniques, elle peut même adapter le suivi au fil de l’eau, en analysant les constantes du patient. C’est comme avoir un assistant invisible qui s’occupe de la couche technique, pendant qu’on garde la main sur l’humain.


Une réponse aux déserts médicaux ?

Avec la pénurie de médecins dans certaines zones, l’IA couplée à la téléconsultation peut faire gagner un temps fou. Tri des demandes, accompagnement au diagnostic, alertes automatiques… ça peut permettre à un médecin de suivre plus de patients, mieux orienter et mieux prioriser.


2. Les médecins généralistes : en première ligne, mais encore prudents


Une adoption progressive

Les généralistes commencent à s’y mettre, doucement. Certains l’utilisent déjà pour rechercher une info rapide, rédiger un courrier, ou même analyser des radios. Mais beaucoup sont encore en phase d’observation. Et c’est normal : on ne se jette pas dans une techno qu’on ne maîtrise pas.


Un besoin de formation plus que de technique

Ce n’est pas la technologie qui manque, c’est la compréhension. Les médecins veulent savoir comment ça marche, ce que ça fait exactement, ce que ça garde ou supprime comme données. Une bonne IA ne doit pas être une boîte noire : elle doit être un outil transparent, compréhensible, maîtrisable.


3. Faut-il s’en méfier ? Oui… mais intelligemment


Non, l’IA ne va pas remplacer le médecin

Un diagnostic, ce n’est pas juste une équation à résoudre. C’est un humain qui parle à un autre humain. L’IA peut aider à objectiver des données, mais ne remplacera jamais le jugement clinique, l’intuition ou l’écoute. Et encore moins la confiance du patient.


Oui, il faut être vigilant sur les biais

Une IA mal entraînée peut rater des diagnostics chez certaines populations, ou amplifier des biais. C’est pourquoi les jeux de données doivent être variés, représentatifs, et validés. Le médecin reste responsable de ce qu’il valide à partir de l’outil. L’IA suggère, le médecin décide.


Et la sécurité des données ?

C’est une vraie préoccupation. Mais des solutions existent : chiffrement, anonymisation, hébergement sécurisé. À condition de choisir les bons outils et de poser les bonnes questions. Aujourd’hui, certaines IA médicales ne stockent même pas les données traitées.


4. Ce que je retiens en tant que fondateur… et utilisateur


Chez Hypodia, on ne développe pas une IA de diagnostic. Ce n’est pas notre rôle. Mais on intègre l’IA pour aider les médecins à mieux s’organiser, à retrouver leurs outils rapidement, à fluidifier leur navigation entre logiciels. L’idée, c’est que la technologie devienne presque invisible. Et que le médecin reprenne le contrôle.


Je suis convaincu que l’intelligence artificielle bien pensée peut nous faire gagner du temps, réduire la charge mentale et remettre l’humain au centre. À condition de rester lucide, formé et bien accompagné.


Alors, faut-il vraiment s’en méfier ? Non. Faut-il l’utiliser sans réfléchir ? Encore moins. Comme souvent en médecine, la bonne réponse se trouve entre les deux.


FAQ


1) Est-ce que l’IA va remplacer les médecins ?

Non. Elle aide, elle assiste, mais ne remplace ni le jugement clinique ni la relation humaine.


2) L’IA peut-elle vraiment poser un diagnostic ?

Elle peut en suggérer, en repérer, mais la décision finale revient toujours au médecin.


3) Et les données patient, elles sont en sécurité ?

Oui, si on utilise des solutions conçues pour la santé, hébergées et sécurisées correctement.


4) Est-ce que c’est adapté aux médecins généralistes ?

Oui. L’IA peut aider à gérer le flux de patients, les ordonnances, les courriers, le suivi. Un vrai gain de temps.


5) Par où commencer si je veux m’y mettre ?

Tester des outils simples : assistant rédactionnel, tri des dossiers, analyse de constantes. Et poser des questions !

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