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Numérique en santé : Ce que change la Doctrine 2025 pour les médecins

3 juillet 2025

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8 min

Image de couverture pour Numérique en santé : Ce que change la Doctrine 2025 pour les médecins

Introduction : Une nouvelle ère pour le numérique en santé


En 2025, le paysage du numérique en santé connaît une transformation majeure avec la publication de la nouvelle Doctrine du Numérique en Santé. Portée par l’Agence du Numérique en Santé (ANS), cette feuille de route nationale propose un cadre unifié, plus accessible et résolument orienté vers les usages concrets des professionnels de santé. Pour les médecins généralistes, cette doctrine représente à la fois des opportunités d’optimisation de la pratique médicale et des obligations à intégrer dans leur quotidien. Que faut-il en retenir, concrètement ?



Une doctrine plus claire, plus structurée


La version 2025 de la doctrine vise à rendre le numérique en santé plus lisible et cohérent pour tous les acteurs. Désormais accessible exclusivement en ligne, elle est mise à jour en temps réel, permettant aux professionnels de rester alignés avec les dernières évolutions réglementaires et technologiques. Le document distingue les différents types de services numériques (logiciels métiers, applications patients, dispositifs médicaux connectés, solutions de téléconsultation) et énonce les règles applicables à chacun. Pour les médecins, cela signifie une meilleure compréhension des outils qu’ils utilisent au quotidien et des obligations qui en découlent (sécurité, interopérabilité, RGPD).



Interopérabilité et accès aux données : la priorité 2025


Un des piliers majeurs de la doctrine est l’interopérabilité. En 2025, la capacité d’un logiciel à communiquer avec les autres systèmes (DMP, messagerie sécurisée, ordonnance numérique, etc.) n’est plus une option mais une exigence. Le but est clair : permettre aux médecins d’avoir une vue unifiée et immédiate sur les dossiers patients, peu importe l’outil utilisé. À cela s’ajoute une meilleure intégration des services socles nationaux tels que Mon Espace Santé ou Pro Santé Connect. Ces services sont conçus pour simplifier l’accès à l’information médicale, tout en renforçant la sécurité des échanges et des identités professionnelles.



Sécurité des données : priorité renforcée


Face à la multiplication des cyberattaques visant les établissements et cabinets médicaux, la doctrine 2025 met l’accent sur la cybersécurité. Le programme <strong>CaRE</strong> soutient les structures dans la mise en œuvre de plans de continuité d’activité, l’adoption de l’authentification forte (2FA) et la gestion stricte des identités numériques. Pour les médecins libéraux, cela signifie des recommandations pratiques mais aussi des exigences techniques accrues. L’objectif : renforcer la résilience du système de santé tout en protégeant la confidentialité des données patient.



Mon espace santé : un pivot stratégique


Le service Mon Espace Santé devient le cœur du numérique en santé en France. Accessible aux patients mais aussi aux professionnels, il centralise les documents médicaux, les échanges, les ordonnances et l’agenda. En 2025, son usage s’intensifie avec de nouvelles fonctionnalités, comme l’enrichissement automatique du dossier médical partagé et la messagerie intégrée avec le médecin traitant. Pour les praticiens, c’est un levier pour mieux coordonner les soins tout en valorisant leur suivi dans le temps.



L’ordonnance numérique devient réalité


Le déploiement national de l’ordonnance numérique se généralise. Fini les prescriptions papier illisibles ou perdues : désormais, l’ordonnance est transmise de manière sécurisée via une plateforme interopérable, directement accessible à la pharmacie via la carte Vitale numérique. Le médecin gagne en temps, en traçabilité et en conformité. Cette évolution permet aussi d’éviter les erreurs de délivrance et de renforcer la sécurité des prescriptions, notamment en lien avec les médicaments à risque.



La carte Vitale numérique : un accélérateur d'identification


La nouvelle appli Carte Vitale numérique permet une authentification fluide et sécurisée des patients. Grâce à elle, les professionnels peuvent valider en quelques secondes l’Identité Nationale de Santé (INS), évitant ainsi les doublons ou les erreurs d’identification. Cet outil facilite aussi l’accès aux services numériques sécurisés, réduisant les temps d’attente et simplifiant l’administration au cabinet.



Un nouveau rôle pour les logiciels métiers


La doctrine 2025 introduit des exigences plus strictes envers les éditeurs de logiciels de santé. Les outils doivent désormais être interopérables par défaut, intégrer les services socles nationaux, et respecter des normes de cybersécurité renforcées. Pour les médecins, cela implique parfois de revoir les outils utilisés au cabinet, mais également l’opportunité de gagner en efficacité via des solutions plus intégrées, à jour, et mieux soutenues par les institutions publiques.



Vers une simplification administrative ?


Grâce à l’unification des services numériques, la doctrine 2025 promet une réduction de la charge administrative. Télétransmissions simplifiées, intégration directe avec les outils de facturation, mise à jour automatique des dossiers : les promesses sont nombreuses. Si elles se concrétisent, les médecins pourraient enfin retrouver plus de temps pour le soin, et moins pour le clavier.



L’impact pour les jeunes médecins et remplaçants


La doctrine encourage l’adhésion au numérique dès les premières années d’exercice. Les jeunes praticiens et remplaçants sont invités à se familiariser rapidement avec Mon Espace Santé, les outils de coordination ou encore l’ordonnance numérique. Les avantages sont doubles : une meilleure continuité de prise en charge entre confrères, et une fluidité dans l’organisation du cabinet, notamment en période de remplacement.



La France dans l’Espace Européen de Données de Santé


Un des grands objectifs de la doctrine 2025 est l’alignement avec l’Espace Européen de Données de Santé (EHDS). Cette initiative vise à permettre l’échange sécurisé de données de santé à l’échelle européenne. Pour les praticiens français, cela se traduira progressivement par la possibilité de consulter des documents médicaux étrangers, de participer à des recherches transfrontalières, ou encore d’assurer la continuité des soins pour les patients mobiles.



Quels changements concrets dès 2025 au cabinet ?


  1. Obligation d’utiliser des logiciels certifiés et interopérables,
  2. Authentification forte obligatoire (ex : Pro Santé Connect),
  3. Fin progressive des ordonnances papier,
  4. Accès généralisé à Mon Espace Santé pour les médecins,
  5. Généralisation de l’appli carte Vitale pour l’identification patient.</li>


Ces évolutions nécessitent un accompagnement, mais de nombreux dispositifs publics sont prévus pour faciliter cette transition.



Conclusion : une révolution douce mais incontournable


La Doctrine 2025 du numérique en santé ne bouleverse pas tout d’un coup, mais elle structure et guide une transition déjà amorcée. Pour les médecins, il s’agit moins d’un virage brutal que d’un alignement progressif avec une vision claire, sécurisée et cohérente du numérique en santé. En s’appropriant les bons outils et en anticipant les évolutions, les praticiens pourront transformer ces obligations en véritables leviers pour optimiser leur pratique médicale.





FAQ - Numérique en santé et Doctrine 2025



1. Qu’est-ce que la Doctrine du numérique en santé 2025 ?


Il s’agit d’une feuille de route nationale définissant les priorités, obligations et services numériques à déployer dans le système de santé français. Elle concerne les professionnels, les établissements, les éditeurs de logiciels et les patients.



2. En quoi la doctrine 2025 impacte-t-elle les médecins généralistes ?


Elle impose l’usage de logiciels interopérables, renforce les exigences de sécurité (2FA, gestion des accès), généralise l’ordonnance numérique et encourage l’usage de Mon Espace Santé comme point central de suivi médical.



3. Quels outils numériques deviennent obligatoires en 2025 ?


Les outils comme l’appli carte Vitale, l’accès à Mon Espace Santé, l’ordonnance numérique, et l’utilisation de Pro Santé Connect pour l’identification sont progressivement rendus indispensables.



4. Est-ce que l’utilisation du numérique simplifie la charge administrative ?


Oui. Grâce à l’automatisation de certaines tâches, à la centralisation des données et à la dématérialisation des documents, le numérique peut alléger significativement la charge administrative des médecins.



5. Comment un médecin peut-il se mettre en conformité avec la doctrine ?


En adoptant des logiciels certifiés, en utilisant les services socles nationaux, en se formant aux outils numériques et en suivant les recommandations de l’Agence du Numérique en Santé et de sa CPAM locale.


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